Dans une approche du théâtre dans le théâtre, ce spectacle met en scène trois joyeux comédiens, véritables lurons sortis tout droit de quelques aventures rabelaisiennes, aux prises avec la censure de la Sainte Inquisition.
Selon l'adage bien connu, " Le loup est dans la bergerie ", ils se cachent sous une fausse identité en se faisant passer pour des moines d'une pieuse et respectable confrérie.

Le jour, ils arpentent les rues, les places publiques pour prêcher la bonne parole et occasionnellement pour inviter certains fidèles à leur célébration nocturne.
Car la nuit venue, dans l'arrière salle d'une taverne, au fond d'une cour intérieure, sous une tente, dans tous ces lieux clandestins que la morale réprouve, la vertu et la foi cèdent la place aux vices et aux plaisirs. Les moines abandonnent l'austère robe de bure pour de flamboyants costumes de scène.

Afin de donner au public averti, le plaisir de la chose défendue, par ce que l'on nomme communément le propre de l'homme : le rire, les comédiens interprètent avec fougue et malice, dans la tradition de la farce médiévale, une savoureuse comédie érotique :

Depuis la mort de son époux, le roi Gandalin, Vasta, femme mûre aux attributs élogieux, règne sur le royaume de Bordélie.
L'ardeur qu'elle éprouve à dégoter un digne successeur au roi défunt, provoque la colère du fantôme de Gandalin, qui lui apparaît en songe pour lui prédire une mort atroce et infâme.

Défiant l'oracle, Vasta continue sa vie de plaisirs et de débauche.